Ne pas penser à ne pas penser

L’expérience apprend que penser à une situation  problématique ne contribue pas à faire émerger une solution.
De même, ne pas y penser, c’est-à-dire penser à ne pas y penser, ne fera pas surgir la lumière du cœur de l’obscurité.

La première réaction générera de l’erreur et des détours,  car aussi puissante que soit la capacité de penser, elle n’en reste pas moins parcellaire ( inapte à comprendre la totalité d’une réalité ) et fruit d’une production par essence éminemment subjective.

Censurer sa pensée, choisir de ne pas penser renforcera inéluctablement l’émergence d’expressions dérivatives de ce que l’on s’est refusé à penser.

Il est aussi possible de laisser la problématique « se penser » sans nourrir son processus d’expression, sans exercer notre morcellement de sujet ni notre réflexe d’enfouissement.

Laisser la situation se penser, c’est accepter de la voir passer. Ce qu’elle fera, avec ou sans nous.

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