-Pensez à une relation.
Pas quelque chose de tendre et de câlinant,
Quelque chose de sec.
La personne qui rend triste, celle qui donne envie de penser à autre chose.
-Ne pensez pas à autre chose.
Peut-être se situe-t-elle à quelques mètres de vous?
(….Oui, c’est vrai que les situations les plus sclérosées sont souvent celles dans lesquelles nous habitons quotidiennement. Il faut bien reconnaître que les relations qui font nos vies quotidiennes sont celles où nous nous débattons avec le plus de vigueur. Et plus nous gigotons, plus les cordes se resserrent.)
Peut-être se trouve-t-elle à quelques chiffres téléphoniques, qu’un seul doigt suffit pour composer?
Si elle n’est plus là, accessible ou que l’accessibilité physique ou relationnelle est inenvisageable, pensez quand même à cette personne.
Quel comportement inattendu peut faire irruption dans la dynamique conflictuelle?
Quel est le changement d’angle qui transmute la pierre froide en liquide galopant?
Quel est le pivotement improbable qui permet au cœur de respirer à nouveau?
Coin de bois dans la bûche, en attente du coup de maillet pour rompre l’écorce.
Voilà encore une aventure incroyable! (*)
Bien sûr, il ne s’agit pas d’une paroi de montagne à gravir, sur laquelle on s’aperçoit soudain que les petites pierres se dérobent sous nos pieds dès que le vent se lève…Ce n’est pas la vie qui se joue. (?)
Le cœur, pourtant, ne cogne pas moins fort, lorsque l’on approche l’être qui, avec nous, s’est enfermé dans une relation grippée,
que l’on s’apprête à agir de manière incohérente en regard de cette situation de tension,
que nous sommes au bord de rompre les codes de non-communication, sur le point de créer quelque chose de nouveau, première entaille dans la glace épaisse, premier inspir du nourrisson.
-Faîtes confiance, imaginez, engouffrez-vous dans ces possibles créateurs.
Qui a posé les barrières de ce tout petit près où votre relation dépérit?
Allez jouer, tendez la main, le doigt, le cœur.
Soyez joueur.
Essayez un mot, puis deux, une phrase. Et voyez l’aventure, la vraie, s’inviter dans le salon.
C’est l’expérience de la liberté.
Non pas celle qui consiste à croire que l’on a le luxe de choisir entre une multitude de produits similairement inutiles et débilitants. Il ne s’agit pas non plus de la liberté débridée, gratuitement provocatrice, qui impulse en jets de sarcasmes depuis nos fonds désillusionnés.
Encore moins celle de l’adolescent joueur avec lui-même et les autres.
La liberté dont nous parlons ici est créatrice. Elle invente la sortie en gravissant joyeusement les murs du labyrinthe psychologique.
Elle est l’au-delà.
Des convenances, des systèmes, des croyances,
Des magazines féminins, des cibles marketing, des dialogues de séries TV,
Du bien/ du mal et de ce qui se fait.
Au delà des schémas préconçus
Où tu m’enfermes et me noies.
Par delà les systèmes figés
Où je te perds et te crois,
Règne la liberté. Chevauchons-là.
N’attendons pas un soir encore
Contraints et le cœur gros
Déverrouillons les corps
Laissons couler les mots.
Dans nos bassins rouillés
Trop souvent, ils décantent
Et pourrissent, abîmés
Par l’amertume attente
Du maillet qui les rend
Aux intrépides flux
Franck
(*)D’autre aventures incroyables…
« Laissez glisser le corps-esprit »: le cadeau (2)
« Alors comme ça, vous voulez du challenge?! »
Le Je du Silence

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