Paradoxe – toujours le même terrain. Quel autre terrain ?
Je ne peux connaître la Vie, habiter le Soi, goûter le Corps, me nourrir de l’Esprit,
qu’en arpentant la vie, en connaissant le soi, en aimant le corps, en investiguant l’esprit.
L’injonction de la mindfulness (smrti, investir chaque sensation) et celle de Dogen (quitter le corps-esprit – -Shinjin Datsuraku) ne sont contradictoires qu’en apparence, ou à l’ombre de la pratique.
En réalité, nous ne pouvons quitter un corps-esprit que nous n’avons pas préalablement investi, et investigué.
Ce n’est cependant pas à un pseudo voyage astral que Dogen nous invite en nous enjoignant à quitter le corps esprit,
La pratique révèle qu’au plus j’investigue, au moins j’investis…de cette conscience-sauce qui coule dans les profondeurs de nos gorges. C’est ici qu’en silence la contradiction se résout.
En habitant vraiment le corps-esprit, je la laisse librement ruisseler dans la confiance et la sérénité permises par ces pratique de pleine conscience, le ruissellement se fait vague et la vague devient marée, me voile de nouveau – comme avant, mais à nouveau – placé sous l’inextinguible appel de Lune à la mer, de la mère à la lune.
Par Voie de Mer, la Lame Appelle

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Shinjin Datsuraku (4)
ShinJin Datsuraku (5) (le corps, l’esprit)
Franck Joseph
©FJ March 2019
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