En lisant l’Énéide de Virgile, il est possible de se faire rapidement une idée idée de ce qui emplissait les esprits à l’époque de rédaction de ce texte.
Si l’on compare ce contenu à ce que sont les esprits des gens aujourd’hui, l’écart qualitatif peut faire apparaître un soupçon de désespoir.
La sécheresse, la pauvreté du cadre référentiel de notre société contemporaine semble n’avoir guère de rapport avec les merveilles poétiques et le raffinement linguistique que déploient des vers de l’auteur de l’Enéide.
Pourtant, alors que je considère ce contenu sous la lumière d’une séance de méditation assise, il apparaît clairement qu’à un autre niveau, ils semblent en fait assez similaires et révèlent que l’esprit des gens fait ce que l’esprit de gens a toujours fait… quelques siècles plus tard, rien n’a changé.
Ils collectionnent, rassemblent et agglomèrent du contenu avec lequel ils peuvent ensuite « jouer » et dans lesquels ils peuvent se retrouver piégés.
Ils entretiennent et développent une relation à ce contenu et s’engagent dans un processus de sculpture permanente, de réaffectation flottante de cette identité momentanément acquise.
Ils utilisent ce contenu, s’y réfèrent constamment lorsqu’il s’agit de tenter de comprendre la réalité. Ces deux contenus, malgré leur écart qualitatif, sont tous deux aussi générés mentalement et donc aussi inutiles pour nous aider sur le chemin de la conscience. Ils doivent tous les deux être traversés exactement de la même manière.
Notes & Silence 
💙
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