La Musique En Ton Corps

Faire de la musique signifie en réalité se laisser traverser par des énergies.
Elles opèrent alors en nous l’oeuvre, la résonance propre à leur nature.

Dans une moindre mesure, il en va de même lors de l’écoute musicale.
Dans ces des cas, il s’agit à la fois d’une grande responsabilité, d’une capacité discriminante, en amont, d’un discernement qui, en fonction de son acuité reflètera le niveau de sagesse de celui qui se laisse ainsi traverser.

Cette responsabilité est similaire à celle du parent en charge de nourrir son enfant. S’il pourvoit la table en aliments, sucreries chimiques et sodas, il met en place, par son absence de discernement et de bienveillance, les conditions d’apparition d’une pathologie chez l’adulte en devenir.

D’autre part, au coté de cette responsabilité, cette traversée d’énergie de laquelle le musicien, tout en nourissant les autres, alors qu’elle résonne en lui, se nourrit lui-même, se trouve également une grande opportunité de pratique.
La musique agit tel un colorant pour nos expériences intérieures.

Elle les souligne, les dessine, les intensifie, les retourne, en sculpte les reliefs.
Toute cette danse peut faire l’objet d’une observation, de même ordre que celle qui s’aiguise lors de l’assise silencieuse.

Dès lors, le musicien cesse d’être l’ojet (le jouet) de la musique qui le traverse.
Son mode opératoire reste le même, mais l’effet d’entraînement est différent.

Le musicien observe les déroulements narratifs et les strates, les architectures, structures archétypales des flux dont il se fait le lit.
Il se réjouit, puis revient au silence.

©ndraw@protonmail.com Nov 2022
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