L’âme est en mouvement.
L’absence de soi permanent cesse de signifier la négation de l’âme dès lors que l’on reconnaît la nature changeante de celle-ci :
Cela signifie qu’une lecture rapide des enseignements du Bouddha sur le non-soi (anatta) suivie de quelques automatismes de réponses suffit généralement à discréditer d’un revers de main tout argument en faveur de l’existence de l’âme comme relevant d’un attachement primitif, d’une spiritualité infantile, incapable de se détacher de ses sphères de projection (de soi).
Cependant, à partir du moment où nous reconnaissons la nature changeante de ce qui constitue notre corps, notre esprit profonds, la réalité spirituelle de notre être, l’âme et le non-soi du Bouddha peuvent coexister en paix.
Ne pas être attaché à l’impermanence de cette réalité spirituelle profonde n’empêche pas la reconnaissance de cette âme (courant de conscience profond).
Je pense ici à un rapprochement possible avec les enseignements d’un St Jean de la Croix, pour qui l’âme en quête de Dieu subit un processus de purification afin de se consumer parfaitement dans l’union divine.
Un tel processus en souligne bien la nature changeante.
De la même manière que l’enfant que j’étais a au final peu de choses en commun avec l’adulte que je suis (peut-être bien qu’il n’y a pas une seul cellule en commun entre ces deux personnes),
L’âme (conscience profonde) que je suis, dont j’émane si étrangement, aura peu de choses en commun avec l’âme qui sera,
au point peut-être même de ne plus se reconnaître, de ne plus avoir la volonté, l’idée, l’intuition de même chercher à se reconnaître.
Il en va d’un processus similaire de changement, il se joue à un niveau tout autre, plus lent, plus rapide, plus éthéré… Qu’en savons-nous vraiment ?
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P.S. : Cette note n’a pas prétention (comme toujours….) à expliquer quoi que ce soit de manière théorique ou ‘universitaire’, bien évidemment…
Je n’en ai ni la légitimité, ni l’intention.
Simplement, un reflet maladroit (comme toujours…) de ce qui me traverse.
Notes & Silence 