Les accusateurs de syncrétisme – je les rejoins, d’ailleurs, sur le fond et la nécessité d’avertir ceux parmi les pratiquants qui s’adonnent à la salade composée et grignotent un grain de maïs avant de le reposer puis d’en prendre un autre pour faire de même…
Je les rejoins d’autant plus lorsque ces consommateurs en spiritualité farcissent mes oreilles ad nauseam de leurs conférences culinaires et de leurs conseils en cuillère de maïs…
Bon…reprenons..Les accusateurs de syncrétisme, ceux qui verbalisent l’avertissement sur les dangers du syncrétisme, oublient peut-être de souligner que la cohérence, la nécessité de cohérence sur laquelle s’appuie à juste titre leur argumentaire est bien volontiers cantonnée au cadre tolérable.
Il existe un degré de cohérence qui transcende ce cadre, un niveau de cohérence supérieure. Il est possible qu’elle se manifeste également sous une farine conceptuelle solidement agencée.
Mais cela n’est pas une nécessité.
Egalement, la cohérence intellectuelle, comme nous l’apprend la théologie ne présage pas d’une cohérence transcendante.
La cohérence du cœur, de la conscience profonde permet au pratiquant d’être chez lui dans différentes traditions et de relier tel rituel, telle pratique, tel discours directement au centre vivant auquel il s’est ouvert en lui, auquel il lui a été donné de l’être.
Ce pratiquant peut soulever n’importe lequel des couvercles sur le jeu et y humer la senteur-mère.
Celui là ne peut se faire opposer les procès en incohérence intellectuelle.
Peut être sourira-t-il gentiment, comme un grand père sourit aux constructions des petits enfants dans le bac à sable…
Notes & Silence 