Aucune religion n’est exempte du gavage conceptuel.
C’est au pratiquant qu’il appartient de passer au travers.
Avant cette étape salutaire, encore faut-il qu’il parvienne à en percevoir toute la nocivité sur un plan spirituel. Ici, celui qui aura fait l’expérience de la pratique abrupte aura un avantage certain lors de son passage en terre religieuse.
Egalement, le pratiquant doit être à même de considérer le besoin direct que sa participation plus ou moins nocive à sa pratique de gavage vient combler.
Il en va ici de facteurs psycho-sociaux relatifs à l’intégration au groupe.
Au plus il se conforme à ses comportements de rabâchages, au plus il se révèle actif dans son ardeur à recopier les éléments de langage,
et au plus il se sentira intégré à la communauté et viendra tamponner ses aigreurs de ses lacunes personnelles par ce biais.
Il rabâchera alors en croyant authentiquement aux vertus spirituelles de ces pratiques lorsqu’il n’en ira que des transactions psychologiques.
Il ne s’agit pas d’opposer l’équilibre psychologique et la démarche spirituelle.
C’est par la stabilisation du premier que s’amorce souvent la seconde.
L’attention du pratiquant doit néanmoins être assez aiguisée pour s’en apercevoir, et ne pas le laisser s’enliser dans les mécanismes à l’oeuvre.
Notes & Silence 