Le rituel est fait pour l’homme et non l’homme pour le rituel.
Aussi, je rencontre ce soir l’utilité d’un certain formalisme rituel dans la pratique spirituelle, au sens où ce formalisme « met en forme » la pratique. Il offre la forme qui va recueillir la pratique.
Si la pratique est un bouquet, le rituel est le vase qui donne la forme et recueille l’eau.
Les fleurs, le pratiquant,
et l’eau, l’essence, le bain d’esprit, la conscience.
Ainsi, ce soir, je m’incline devant le Bouddha puis devant le zafu, ce que je ne fais jamais, ce que je pense encore ne plus faire…
Parfois, je m’incline avant et après avoir frappé le bol,
Parfois, la bougie que j’allume irradie d’une lumière différente.
La bougie est pourtant la même.
Même si personne n’a pas besoin que je m’incline, et même si le zafu ne se raffermit ni ne s’assouplit à la vue de mes paumes jointes,
L’assise est différente,
Pour autant, dès lorsque je deviens dépendant de ce déroulé de rituels, la pratique dévie.
