La religion agit comme une couette confortable, un lit douillet que l’on retrouve soir après soir,
Cela est opérant et permet à l’homme qui s’y love de se couvrir de sérénité, de s’engloutir dans une sphère où la paix devient accessible.
Pour autant, il n’entre en spiritualité que dès lors qu’il se retire de la couette, qu’il se départit du lit et s’allonge à même le sol.
Tâter le vrai de tout son flanc, dès lors que rien ne vient molletonner l’effet de la gravité.
Si après quelques minutes, quelques heures, l’homme regagne couette et matelas, c’est qu’il n’est pas prêt pour l’expérience spirituelle et se satisfait des apaisements permis par la pratique religieuse, la joie surfacielle lui convient.
S’il maintient sa position au sol, s’il persiste dans le froid et la nuit,
C’est un aventurier de conscience, qui souhaite aller au-delà de l’outil socio-culturel,
Son histoire familiale, ce regard de la société n’ont plus prise sur lui, il ne les rejette pas, mais ceux-ci ne sauraient constituer un point de référence, une démarcation identitaire.
L’aventurier en lui s’est réveillé et ne le laisse pas se rendormir.
Alors, il se lance dans une quête en dehors du temps et de l’espace et rejoint sur la communauté des êtres en voie de vérité.
©FJ June 2024
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