Je contemple l’ensemble des bulles de l’eau qui viennent pétiller depuis le fond de mon verre pour mourir en surface par centaines, milliers peut-être, par seconde.
Il m’est impossible d’en suivre une seule tant elles sont rapides.
Dans ces éclats crépitants, la bulle individuelle est un fiction, la bulle, d’ailleurs, ne se pense pas en tant que bulle.
Existe-t-il un monde d’où nos bulles de vies laisseront une impression similaire à celui de ce regard….depuis lequel nos vies de 40 ans, 60 ans 80 ans, apparaîtront tel un crépitement ?
Une vie, une bulle éclatée parmi des milliers de milliers…
Il en va ainsi jusqu’à ce que l’eau reste immobile et que plus personne ne se souvienne des guirlandes de bulles qui simultanément éclosaient et mourraient.
Nous pouvons être celui qui porte un tel regard à la fois triste, émerveillé, contemplatif
sur l’éphémère, la beauté, la sagesse,
l’espace
©FJ June 2024
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