Ce que l’on nomme attachement est souvent en réalité à double face.
D’un côté, il y a l’élément auquel j’accorde de l’importance parce que je m’y suis identifié.
De l’autre, tout ce que je suis incapable de lâcher et qui est recouvert par ces premiers éléments.
Je plaiderai alors le non attachement à celui-ci pour ne pas avoir à remettre en cause le second
Aussi, plaider le non-attachement à A peut être une manière de perpétuer un attachement plus profond à B.
Par exemple, une question occupe tout mon champ psychique (disons, partir à l’étranger ou non).
En décidant d’appliquer le non-attachement à cette question, c’est à dire, en acceptant de ne plus m’y consacrer et de suivre le quotidien de ma vie présente, je souligne en réalité mon plus fort attachement à ce qui constitue cette dernière : réseau local, configuration professionnel.
Ce non-attachement à l’un devient un argument pour ne pas remettre en cause mon attachement à l’autre.
Ce faisant, je rends compliqué toute accusation d’attachement.
Voilà un arrangement avec moi-même assez commun.
©FJ Sept 2024
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