Une très large partie de ce que l’on nomme ‘religion » relève en réalité de l’univers mental.
Une très grande partie de ce que l’on nomme « conversion » relève en réalité de la substitution d’un univers mental par un autre.
La spiritualité n’est pas du domaine de l’univers mental : au contraire,
L’attachement à un cadre conceptuel, référentiel, culturel, civilisationnel, aux « odeurs », aux « émotions », « souvenirs » propres à tel ou tel univers mental, crée un bassin de stagnation où le pratiquant voit, serait-ce momentanément– son évolution spirituelle inhibée.
Les religions établies, du fait de leur assise, de leur ancienneté, sont un univers mental plus dense, maillé d’éléments au travers desquels il est difficile de passer.
Ces mailles peuvent se refermer sur nous et nous transformer en ridicule petit poisson savant, la tête enturbannée d’une couronne de crustacés perdus.
Nous gesticulons ainsi, maladroitement hors de l’eau et prétendons ramener un enseignement des profondeurs tandis qu’ignorants nous-mêmes, nous agonisons sur un étal de marché.
Celui à qui l’on a remis la perle de l’enseignement authentique plongera dans le silence de la nuit, pour ramener le trésor des profondeurs.
Notes & Silence 