Je ne suis pas devenu bouddhiste, au sens où il ne s’est jamais produit dans ma vie un moment où j’ai été mis en relation avec le Bouddhisme et ai décidé de l’intégrer dans les différents degrés de ma vie, des principes ‘grossiers’ à insérer dans les moindres interstices du quotidien.
Je n’ai jamais appliqué au monde une grille de lecture bouddhiste à laquelle j’aurais au préalable décidé d’adhérer.
La démarche, qui n’en est pas une puisque toute démarche présuppose un processus volontaire, est davantage de nature inductive : un jour est venu où je me suis assis.
…Où l’investigation empirique des champs, forêts, plages, déserts, villes intérieures ne pouvaient être saisies par aucune des grilles de lectures dans lesquelles dans un second temps elle tentait de s’insérer.
Ce que j’y lisais, ce que j’entendais ne correspondait pas à l’expérience de l’assise.
Les cadres ne pouvaient croiser, contenir cette pratique libre et naturelle.
Ceci ne fut pas le cas ou s’exprima dans une mesure très moindre lorsqu’il en allait des enseignements bouddhistes. J’y lisais quelque chose qui ressemblait à ma réalité-terrain de pratiquant.
Par la suite, l’approfondissement de la pratique, la récolte tissulaire de l’assise ouvre à un autre niveau de compréhension par le biais duquel il n’est aucun texte, aucun enseignement authentique qui ne puisse trouver un reflet dans l’assise.
©FJ Nov 2024
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