Il faut savoir s’engouffrer dans les abysses des stratégies médiatiques pour, au détour d’un survol d’aspérités suspectes scintillant étrangement, pouvoir y déceler un angle secret de compréhension de l’ensemble de la surface.
Ainsi, le simple fait que les médias déversent dans nos cerveaux des lignes et des lignes….à perte de vue des dessins vides, comme des books épais de coloriages pour enfants, est riche en perspectives… Et comme des âmes apprenties, nous nous laissons enseigner, nous nous laissons occuper par ces formes.
A l’infini nous pensons les colorier de nos « personnalités », nos « identités » de manière totalement illusoire puisque nous butons comme tout le monde sur les contours en traits gras.
Si telle est la forme choisie par les médias pour nous divertir, c’est que l’intérêt financier est lui aussi abyssal:
Ces formes, ces lignes sont interchangeables et déclinables à perte de vue. Une fois nos stocks de couleurs épuisés, d’autres prendront le relai. Si pas ici, là bas; si pas maintenant, plus tard.
Continuons: Pourquoi ne nous vend-on pas des couleurs plutôt que des livres à s’abrutir les poignets? Parce que les couleurs ne se vendent pas, tout simplement. De là, le planisphère devient planète, galaxie, univers.
Le fond est incompatible avec le commerce. C’est pour cela que la forme nous noie. C’est ce que nous rappellent les médias.
Ce n’est pas qu’il ne faut pas colorier, car le fond sans forme est impossible, autant que le dessin sans contours.
NiDr.
