Il n’y a pas d’humiliation en soi; cela n’existe pas. Tout ce qu’il y a, c’est un sentiment d’humiliation. Ce sentiment est provoqué par des paramètres internes sur lesquels je peux travailler.
Il est également provoqué par des paramètres externes qui ne dépendent pas (directement) de moi. Parmi les paramètres internes il y a notamment un manque de confiance ou encore un manque de détachement.
Parmi les paramètres externes, c’est-à-dire internes à l’autre, on trouve une incapacité à accepter les choses telles qu’elles sont, ce qui peut-être le fruit d’une vision du monde centrée sur soi, ou d’un réflexe de jugement inconscient; l’interlocuteur aura alors l’impression de valoir mieux ou moins bien que la situation qu’il connaît.
Ainsi, il est possible que derrière chaque jugement de l’autre se cache en fait un jugement de soi-même.
Alors, autrui ne m’humilie pas, et le sentiment qu’il fait naître en moi peut très bien avoir pour source un manque de douceur envers lui-même.
