La pensée est une odeur de sardines grillées, qui parvient aux narines par un après midi d’été… elle surprend, s’installe, dérange, s’installe plus profondément, irrite, devient un motif d’invocation du manque de respect de ceux que l’on imagine se cacher sournoisement derrière cette envie de sardines, se transforme en support de prétendus mérites personnels-nous, les vertueux, nous ne mangeons pas de poissons odorants – puis, au gré de notre aversion envers ceux-ci ou de notre attachement envers ceux-là, elle collera sous nos narines ou s’en ira.
NiDr
