Si l’insatisfaction première donne lieu à un état d’esprit conflictuel, alors cet état d’esprit engendrera une autre insatisfaction qui elle-même renforcera l’état d’esprit conflictuel. De ce cercle vicieux, rien de bon ne peut naître puisqu’il ne s’agit que de l’établissement d’un équilibre malsain entre deux modèles qui opposent leurs identités, campent sur celles-ci et les renforcent jusqu’à ce que l’un des deux modèles prenne le pas sur l’autre… créant ainsi les germes d’une frustration future.
Afin de ne pas tomber dans ce travers maladroit et créateur de ressentiment, il faut dans un premier temps accepter la non -harmonie entre notre état intérieur et l’environnement avec lequel nous entrons en relation. Ensuite, au lieu de nourrir notre insatisfaction en criant de toutes les manières possibles à l’injustice, il sera beaucoup plus habile de comprendre ce qui, à la fois chez nous et dans les acteurs de notre environnement, a pu créer les conditions générant cet état disharmonieux.
Nécessairement, par voie naturelle, de la compréhension naît la compassion et la patience, envers nous et envers les autres. Ni nous ni eux ne sommes totalement fautifs ou vertueux. Simplement, notre rencontre en ce contexte précis est générateur de frustration, d’un côté comme de l’autre.
La compassion et la patience, l’espace et la flexibilité de vue créent les conditions du changement, chez nous, chez les autres ou dans notre relation.
Tout va bien, donc.
NiDr