Pourquoi placer le bonheur de l’autre avant le sien?
Pourquoi vouloir sauver les autres avant soi même?
Mieux que d’y réfléchir, je l’observe…
Sauver les autres avant soi même, c’est quand même le comble de l’incohérence quand on y pense.
N’y pensons pas. Observons.
Décidons de faire passer le bien-être de tous avant le notre, juste pour voir.
A peine cette disposition d’esprit commence-t-elle à se dessiner en nous qu’automatiquement, comme un réflexe, vient pointer le bout de notre ego.
Brutalement, comme asphyxié, il crie au scandale et aboie à tout-va.
Si j’observe cette réaction, sans la juger vraiment, ou sans m’attarder sur un jugement, je comprends que tant qu’elle sera présente, je n’aurai d’autre choix que de souffrir et faire souffrir.
Sauver les autres est la condition pour se sauver soi même, quand bien même il n’y aurait plus de soi à sauver.
Développer ces réactions de préservation de l’ego, c’est forcément le laisser prendre toujours plus de place puisque la nature de ses mouvements est l’insatisfaction même.
Fort heureusement, les êtres sont innombrables.
Passer outre l’anxiété qui l’anime, c’est le vrai chemin.
Comprendre cela, c’est l’extinction des peurs.
Franck
Notes & Silence 