L’univers du Zen et sa « Propre Lumière »

Méditation matinale, face au mur.
De facebook.
Posts-scrolling meditation

Vertus inattendues du réseau social.

En voyant défiler ce matin les images de sesshins (sessions longues de méditation), les enfilades d’individus grégaires sagement rangés en ligne le long d’un mur austère, me vient un sentiment de tristesse lasse. Je connais ce recoin de mon âme pour m’y être personnellement fourvoyé mille fois. On s’y retrouve blotti, mais coincé.

Devant mes yeux encore mi-clos, non pas du fait d’une méditation nocturne mais d’un sommeil réparateur, profond et enclin à favoriser le courage de la lucidité, je laisse scroller les posts

…Toute l’aura qui plane autour du zen, des pratiques aux expressions langagières, en passant par l’esthétique et les messes, les vêtements, les tons de voix, la valorisation de tel ou tel comportement valorisé par la communauté -le samu – travail pour la collectivité – plein d’abnégation ostentatoire, le disciple obséquieux, très humble, et toujours prompt à l’auto-flagellation verbale, le maître qui fait le maître. Tout le monde y trouve son compte. L’entretien d’un équilibre psychique de fortune, précaire et qui souvent s’ignore, est garanti sur le très court terme.

Tout cela est aussi le résultat d’un manque de fluidité (intérieure et de groupe), d’une grosse stase veineuse, une autoroute du sud un jour de vacances scolaires…L’expression d’un entre-soi confortable où chacun attend des mots de l’autre la validation de sa présence ou la mise en forme de l’expérience qu’il n’a pas.

Comme une version socialement valorisante de la réunion tupperware ou du club de bridge.
Les désarrois se font écho, les pansements psychologiques se rafistolent encore un peu plus, et les imbéciles, en groupe, regardent le doigt.

 

Franck

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