Ne pouvant jamais observer le jour le jour,
Nous regardons le jour la nuit.
En habitant le jour, comment le verrions-nous?
Objets et personnages, tous apparaissent alors
Sous la lumière de l’astre qui demeure invisible
Elle baigne nos yeux qui ne peuvent fixer.
Lorsqu’elle passe à distance sous un angle abaissé
Et caresse la lune, par un détour heureux,
Elle nous donne de voir ce qui fait notre vie.
Témoin rond grâce auquel le réel apparaît
Sans brûler les paupières ni assécher les prés
Objets et personnages sont ainsi éclairés,
Mais insuffisamment pour nous faire oublier
La lumière bleutée qui leur donne naissance.
Sans la lune, pourtant, on en viendrait à croire
Que les choses et les gens scintillent par eux-mêmes.
Franck

Un commentaire