Quel est Celui qui Blesse ? (2/2)

Ce post est la suite de Quel est Celui qui Blesse ? (1/2)


Deuxième partie: « QUI BLESSE » ?

Celle qui a nui n’est plus.
En fait, elle n’a jamais existé…

Jamais la personne qui blesse ne nuit avec intentionnalité, c’est la manière avec laquelle j’ai figé son comportement qui su créer en moi la blessure persistante.

De son coté, il était lui, elle était elle. Rien d’autre que ce que l’ensemble des situations constituant leurs existences ne leur permettaient d’être à ce moment précis.

Déterminisme aveugle.
Liberté dévoilée par la vue recouvrée.

Rembobinons la scène, revenons au moment de ladite blessure.
Soyons lui, soyons elle.
Soyons l’autre qui nous a blessés, pour quelques secondes.

Au moment où l’autre nous a blessé, que faisait-il donc, sinon réagir de manière défensive ?
L’incertitude qui l’ébranlait au moment des mots violents le poussa vers la seule issue se présentant à lui.
De l’auto-défense, de la préservation maladroite, voilà ce qui se trouve le plus souvent à l’origine de ce que, de notre perspective, nous percevons — et conservons — comme une saillie blessante.

Urgence et maladresse

Lorsque l’autre est blessant, percevons l’urgence en lui.
Urgence de protection, même maladroite, comme on se jette sous une table en verre, lors d’un tremblement de terre. C’est précisément stupide et inapproprié.

Pourtant, aux yeux de l’acteur du plongeon, c’est la meilleure chose à faire, la seule possible aux vues du chaos émotionnel soudain, provoqué par quelque chose qui le dépasse.
Lorsqu’un enfant a peur du noir et des voleurs qui potentiellement s’y cacheraient, il frappe les murs et tape des pieds, pour se rassurer. Il teste les frontières de sa présence et se rassure ainsi comme le nourrisson que l’on borde.

C’est exactement ce qu’une lecture pertinente de l’obscurité recommanderait d’éviter, puisqu’il s’agit de la meilleure façon de se faire remarquer.
Comme les mains de l’enfant contre les murs du couloir, les réactions brusques, verbales et/ou physiques sont, pour celui qui s’y adonne malgré lui, une réaction de survie intérieure, une façon de se cramponner au premier réflexe qui passe, pour ne pas sombrer.

Lorsque l’autre était blessant,
Il ne me blessait pas: il se défendait…

…de quelqu’un d’autre, en amont de sa vie,
Qui lui même ne le blessait pas, mais se défendait en urgence, et avec maladresse
De quelqu’un d’autre, en amont de sa vie, qui lui même….
Chaîne de souffrance.

N’est-il pas temps de cesser de défendre ?
Peut-on, par la pratique, voir en l’autre un maillon de la chaîne de souffrance ?
Un maillon saillant,
mais un maillon seulement.

C’est ainsi que les graines agressives
Que le vent de sa peine a soufflées jusqu’à nous
Disparaissent…Ont-elles un jour vraiment existé ? 

Franck

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3 commentaires

  1. La blessure est aussi un apprentissage : « ne plus laisser la blessure me blesser ». Comprendre c’est convertir tout ce qui nous advient en connaissance. C’est dire : « ce n’est pas lui, ce n’est pas moi. C’est quelque chose qui fausse la réalité. C’est quelque chose qui ne comprend pas et qui mal interprète parce qu’il ramène tout à son moi ». Merci pour vos écrits. Je vous souhaite une belle journée. Paix et lumière.

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