L’assise est un ralentisseur de particules.
Dans notre CERN, les particules sont par défaut propulsées à des vitesses vertigineuses et n’ont de cesse d’entrer en collision.
Tels des débris spatiaux, ces fruits de collisions de nos pensées s’entrechoquent les uns avec les autres et forment ainsi une couche de plus en plus dense de matière psychique.
L’assise permet de prendre conscience de la folie des vitesses et des répercussions de ces collisions.
Par la présence, nous inversons les commandes et le dispositif devient décélérateur de particules. Le nuage de débris psychiques qui ceinture notre globe ralentit progressivement et les nuées illisibles commencent à se clairsemer.
Au travers, apparaissent la profondeur des espaces infinis.
Ceux-là mêmes au sein lesquels nous flottons.
Franck Joseph
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