Les mots sont fainéants. Il faut souvent les bousculer un peu pour qu’ils travaillent bien.
Laissés à eux-mêmes, ils s’accolent les uns aux autres en suivant les lois de la gravité : les plus lourds en premier.
C’est pourquoi il faut interrompre leur course, les gêner dans leur progression vers la page blanche. En mettant un tiret par ici, en creusant une virgule par là.
La poésie, souvent, les force à se ranger par sons et brise ainsi les facilités des réseaux familiaux.
Le poète fait chanter le chaland avec le goéland, et laisse résonner les sons dans l’horizon.
Se télescopent ainsi les stratégies des lexicologues et les armatures des grammairiens
Des fragments de l’explosion naît le texte nouveau.
Franck Joseph
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les mots attendent que la voix ou l’encre les mettent en mouvement, et quand cela arrive ils donnent le meilleur d’eux même. Et alors ils élargissent l’espace dans laquelle nos pensée vont à leur tour s’élargir.
Mais réduire nos conversation à « je cheke ton challenge » et je rend tout ces mots effectivement fainéant.
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Merci Stephen pour ton passage
et ta contribution.
C’est vrai que les mots font souvent de leur mieux pour « donner le meilleur d’eux-mêmes »…
Bonne journée à toi
f
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