Vite, que ces identifications problématiques matérielles tombent de…
Elles sont mûres.
Cette maison que je vais de toute façon quitter, pourquoi en faire tant d’histoires ?
Les maigres économies que je vais devoir –dans tous ces cas– abandonner, pourquoi dois-je tant les protéger ?
Je ne suis pas cet argent.
Je ne suis pas cette maison.
Si j’y étais toujours identifié, comme je serais étroit.
Puissé-je atteindre, intensifier, généraliser, le sentiment de simplicité.
C’est la sagesse.
En laissant cette simplicité irriguer ma vie, je me libère des obligations de l’emploi du temps de l’esclave.
Je travaille à la hauteur de mes faibles besoins.
Je “m’emploie” à la pratique spirituelle.
La clairvoyance qu’apporte cette sagesse libérée (et la joie de vérité) assèche totalement le coût social que paie l’être qui suit cette voie de simplicité.
Considérant ce que nous appelons “nos besoins”.
Nous les pensons incompressibles mais lorsque les colonnes d’identification chancellent ou s’effondrent net, aucun de ces besoins ne tient en réalité par lui-même. Ils n’ont pas d’existence propre…Ces besoins sociaux, aussi banalisés qu’ils puissent être (maison, école, cotisation) ne sont que l’expression protéiforme de nos schémas d’identifications.
Ce sont nos peurs, nos frustrations, nos projections qui les étayent.
Clairement, à ce jour, je peux tout quitter
Déscolariser les enfants, vivre dans un mobil-home, une caravane, une yourte, en itinérance… Ou que sais-je ?
Je suis prêt. La vie va s’enclencher.
La vie s’est enclenchée, d’ailleurs.
Il est possible que rien ne se passe.
Pourtant tout a changé.
L’éclairage sur la nature des besoins, sur le processus de réduction de ces besoins, permet la contemplation du mouvement de la liberté et de la joie.
Etre vieux, n’avoir presque rien.
Ce schéma que nous craignons pour le futur est la source de notre aliénation.
L’aliénation, pourtant, se vit au présent.
A la crainte de l’insécurité matérielle d’aujourd’hui, de demain, a fait place la sagesse suivante : savoir que la recherche de la sécurité matérielle mène à la tristesse. Elle creuse le trou du plexus et alimente le feu de l’angoisse.
Franck Joseph
©FJ April 2020 – All rights reserved.
Les articles et méditations sont disponibles en version papier ici : RECUEILS
Participation
Magnifiquement écrit
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Carolyonne…
Merci.
J’aimeAimé par 1 personne
De rien, c’est mon ressenti
J’aimeAimé par 1 personne