Le clic partage une similarité avec le clavecin.
Lorsque le musicien appuie de son toucher le plus délicat, le son demeure à la même intensité que s’il avait – plus ou moins – heurté le clavier de toutes ses forces.
Le son sort ou ne sort pas.
La binarité du clic ne permet pas la nuance d’un avis de sagesse.
En face du clic, les interfaces de retour ou d’échanges ne laissent pas la place à l’expression d’autre chose que cette même binarité.
Derrière l’activation du “j’aime”, impossible en effet de savoir s’il se cache :
-une approbation franche et sincère,
-un ralliement par mimétisme,
-un investissement social dans les valeurs les plus en vue,
-un simple hochement de tête de politesse,
-un témoignage du passage sur la page,
– …
Une telle imprécision suffit à elle seule à rendre l’acte de communication inexploitable par le receveur d’un tel message.
Il ne lui reste qu’une donnée objective : le nombre de « j’aime » sur lequel il est libre de projeter le lecteur qu’il trouvera le plus satisfaisant à ses yeux.
Lorsque cette même imprécision devient la norme pour les acteurs de ces réseaux sociaux, quelle est alors l’authenticité de la communication ?
Franck Joseph
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Many thanks to all.
« J’aime », suivi pour ma part d’une approbation franche et sincère 😉
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Ah! Merci Alain… Faillait oser !
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En tout cas, merci pour votre lecture.
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