Au milieu d’une giclée d’exaspération, elle lui lança :
– « On peut savoir ce que t’as ? «
Ce ‘on’ derrière lequel elle souhaitait apparaître était un usage rhétorique aussi facile qu’efficace. Il lui permettait de simuler une origine de son propos plus large que sa seule perception personnelle…(nous sommes nombreux à nous interroger…)
L’usage de ce pronom renforça l’isolement qu’il pouvait ressentir, la solitude à l’origine de son attitude.
A cet instant, pourtant, il vit plus loin que cette solitude et concentra son regard sur ce dont elle n’était, au final, qu’un effet secondaire. C’est alors qu’il lui dit :
-« Non, précisément, tu ne peux pas savoir ce que j’ai. «
©FJ June 2020
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