Avec la montée de la nuit, et la descence du jour,
le silence qui s’installe est particulièrement favorable à la montée de l’envie : le désir, l’avoir, l’être-autant, sinon plus, que…
La jalousie, l’indignation face aux situations où nous nous sentons lésés, ce qu’on aurait dû avoir, ce qu’on aurait dû être,
et l’amertume fébrile devant le parterre rempli de ceux qui ont, qui sont, tout cela.
Lorsque la lune éclaire cette vague d’amer, elle désenfle aussitôt.
Si nous parvenons à ne pas la quitter des yeux, elle rejoint les vaguelettes de nuit, et laisse en surface de l’océan psychique une écume jaunâtre : celle de la souffrance.
Dans ces remous inutiles, il est si aisé de se perdre et sans s’en apercevoir, de faire naître à l’horizon une prochaine vague de jalousie, d’énergie, d’indignation devant l’injustice…
Pourvu que la lune ne s’éteigne pas.
©FJ April 2022
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