On dit souvent qu’il y a l’action et la grâce, comme deux polarités de spiritualité.
L’action serait alors la mise en mouvement initiée pour percer le voile d’illusions, s’approcher du réel.
L’action comprendrait alors à la pratique au sens où nous l’entendons dans le Zen.
La grâce serait l’action divine au sens le plus large possible car rien n’est plus large que Dieu.
Tout ce que l’on raconte sur Dieu n’est jamais Dieu. Le langage est impropre à encapsuler Dieu.
Aussin, il est impossible de parler de Dieu et ultimement, le silence est toujours la plage à laquelle nous sommes appelés.
Faut-il réconcilier ces deux pôles ?
Faut-il choisir son camp ?
Ne serait-ce pas uniquement dans nos esprits, discours et perceptions qu’il s’agirait de deux pôles ?
Si l’on élargit, (si l’on invite l’”Esprit Un” / L’Esprit)
Peut-être que tout ce que l’on entend par grâce est action divine (comme cela m’a échappé en début d’intervention alors que je cherchais mes mots pour refléter la grâce, il se sont exprimés en terme d’action.)
Et tout ce que l’on pense être action, pratique est en réalité une grâce plus profonde, une grâce que l’on se fait à soi-même, programmée depuis les strates profondes vers celles où l’on se met en mouvement, où la pratique s’exprime.
Toute notre mise en mouvement, toute notre pratique, notre action serait alors une grâce profonde.
Ainsi, la réponse à la question “d’où bien cette action , cette mise en mouvement, cette pratique ?”,
Est la même que la réponse à la question de savoir d’où vient la grâce.
Et, de la même manière que l’on pourrait conclure que tout est pratique,
nous pouvons désormais affirmer, comme une alternative parfaitement substituable à cette première conclusion, que tout est grâce.
©FJ May 2022 —
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