Lorsque Dogen dit « le bois ne connaît pas la cendre, la cendre peut regarder le bois. », il pointe la seule réalité qu’il y ait : celle de l’instant…et la nécessité de tout déposer à chaque expiration : les projections du bois vers la cendre, que serais-je dans 10 minutes, 10 ans, 50 ans ?
Du centre vers le soi.
Si seulement ma jeunesse revenait…
Anxiété et nostalgie, mais aussi espérances et regrets sont des affabulations, des productions de l’ignorance habituelle.
Dans l’assise, par l’assise, déposer tout cela et laisser se mettre en place une modalité habituelle différent qui émerge des profondeurs, où les angoisses et regrets ont l’espace de jeu suffisant pour leurs ébats et peuvent ne plus être le centre de l’attention.
La bienveillance véritable, fondamentale peut naître aux commissures des lèvres, aux plissements des yeux : bienveillance envers nous-mêmes sans laquelle il est difficile d’écouter librement les cendres glaciales et le bois craquelé chez l’autre.
©FJ Oct. 2021 –
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