Peux-tu voir aujourd’hui l’attachement fort aux pensées ?
Il est difficile à discerner car inavouable, en fait.
Tu viens ici sur le lieu de pratique pour t’asseoir et passer au travers des pensées qui te noient.
Mais il te faut avouer que malgré les livres, les discours, les attitudes,
malgré le fait que tu reviennes encore et encore, et proclame le pouvoir de la pratique. .. Tu n’y parviens pas.
Ensuite, découvre que la seule raison qui motive cette stagnation émane de toi : tu ne le veux pas. En dépit de tout ce que tu prétends et crois : tu ne le veux pas.
Tu tiens à ces pensées, les douces, réveuses et les noires anxieuses.
Tu tiens à ces pensées.
Et ces pensées te tiennent.
Accroché à leur echaffaudage, consolidé, durci autour de leurs armatures, tu tiens.
C’est commme cela que tu tiens. C’est cela que tu as appris à aimer. Avoue-le : cet entre deux de la pratique installée te convient bien. Tu apparais différent et t’affirmes en fonction.
Le ton de ta voix, tes goûts, vêtements, alimentations et fréquentations,
Mais tu ne prends aucun risque.
Tu continues à flotter confortablement dans ta bouée de pratique, porté par les flots de pensées.
Flots qui te bercent ou te secouent, cela ne change rien.
Peux tu le voir et risquer plus loin ?
©FJ Dec 2021
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