Une certaine forme de parentalité est fondée sur la rétention affective.
De même que le ressort psychologique consistant à pratiquer la rétentiton d’information, en vue d’établir cette assymétrie, un ascendant sur le récipiendaire frustrée,
La rétention affective maintient l’enfant (ou plus tard si l’enfant ainsi carencé a bien intégré les modalités) le parent à distance de ce que pourrait être la relation affective, flottaison dans les courants refroidis du large…
La rétention affective est une grammaire comportementale intégrée, puis enseignée involontairement à celui qui en fait les frais.
Par l’application de ces règles non dites, les participants à ce jeu de froideur et de distance, les pratiquants de la rétention, même s’il plaident ici et là l’efficience du quotidien et le caractère superflu de tout cela, en sont les premières victimes.
En ne fréquentant pas les eaux chaleureuses proches du coeur, il se maintiennent également à distance et sont souvent les premières victimes malhabiles de ces jeux de solitude.
Ils ne savent pas dire, ni se taire et regarder, ils ne connaissent pas l’étreinte ou le geste attentionné.
Ces parents sont l’oiseau à l’aile brisée.
Ils tournoient en cercle de souffrance et ne s’envolent pas.
Quand l’oisillon approche une souffrance devenue habitude, ils ont peur de le prendre son leur aile.
Dans le silence froid de la rétention affective, chaque oiseau blessé se sèche au vent en regardant devant lui.
Ils sont pourtant unis dans cette langue sourde.
L’enfant, parfois, a ce surplus d’abondance, ce rien-à-perdre de l’égo non encore cristallisé.
Il peut approcher l’aile brisée du parent, s’y glisser en respectant le silence de sa souffrance et le guérir ainsi de l’intérieur.
©FJ Jan 2021
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