La pratique de la méditation est terriblement complète.
Elle contient à la fois tout ce que l’on veut voir et tout ce que l’on ne souhaite ne pas voir.
Tout ce qui ne reste pas lors ces deux termes s’annulent.
C’est à dire que sous la trappe du corps de pratique se trouve l’occulte et le métaphysique, les pouvoir et les formes merveilleuses, mais aussi les crevasses sombres où les peurs résonnent à n’en plus finir, où les êtres enfermés hurlent leurs angoisses à nos oreilles.
Enfin la disparition de tout cela, et ce corps, assis sur un coussin, la douceur du soir, le vent frais du matin, la cage thoracique qui va et qui vient.
L’évolution du pratiquant vers une vie simple et contemplative signe la traversée de ses mondes intérieurs.
Les discours bulleux, pseudotechniques, les fascinations, les fixations sur les paysages fantasmagoriques du chemin attestent d’un processus en cours, momentanément stagnant.
D’où le verbiage, d’où les gesticulations.
©FJ April 2022
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