Pas D’Autre Dieu

«Il n’est pas d’autre Dieu que Dieu. »

Est-il possible que cette phrase fondamentale de l’islam, prière primodiale de tout pratiquant, soit la manière qu’a cette tradition de pointer vers l’ici et maintenant intérieur ?

Est-il envisageable aussi que l’enseignement premier du Bouddha sur la conscience, sa pratique centrale dans le Bouddhisme, soit l’expression dans cette tradition de l’immédiateté d’Allah ?
Beauté directe, non mentale, non intellectuelle, non nommée.

Dans le Bouddhisme Zen, l’assise abrupte conduit à Dieu : ce qui n’est pas autre que Dieu.
Ce qui se tient avant la jugulaire du texte.
Le souffle, Rouah, notre respiration.

« On ne servir deux maîtres à la fois », Disait Jésus.

Ainsi, la prière/pratique du musulman : ‘Il n’est pas d’autre Dieu qu’Allah’,
n’a fondamentalement rien à voir avec une déclaration de propriété territoriale de type : “ici, c’est chez moi, et c’est moi qui aie raison et pas toi”.

De même, dans les Psaumes et ailleurs dans l’Ancien Testament, les déclarations de préséance d’un Dieu sur un autre Dieu au sens guerrier du terme sont à revisiter avec un tel regard.

Une pauvreté d’interprétation (ou à contrario, un zèle) conduit parfois à une telle (in)compréhension, totalement en dehors de l’esprit profond qui préside à la déclaration du pratiquant.

Tout ce qui n’est pas Cela, l’ici et maintenant, simple, immédiat, n’est pas Dieu.
Aussi, ne t’y fourvoies pas, ne t’y perds pas.
Reviens en Dieu, revient habiter le coeur de ton être.

Les concepts que l’on vient ajouter à Cela ne sont plus Cela, et nous font sortir de Cela.
Nos constructions autour de Dieu n’ont plus rien à voir.
Ce sont les autres dieux qui nous éloignent de Dieu.

Ces constructions sont nos activités égotiques : voilà ce qu’enseigne le silence.
Ces enseignements du silence tissent les centres des mystiques en un coeur unique,
Voilà ce que révèle le coeur unique, tissé dans les centres des mystiques.

©FJ July 2022
Groupe de Pratique
RecueilsParticipations

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