Pourquoi Le Zen ?

Voila pourquoi j’ai choisi la maison du Zen pour établir mon refuge.
L’absence de croyances préliminaires, de bouquet idéologique non négociable préalable à toute adhesion.
L’absence de conclusions jetées en pature auxquelles il faut souscrire avant d’initier toute pratique,
Les quelques panneaux directionnels plantés dans les livres et les discours sont en réalité des pierres amoncelées par les randonneurs.
La Voie est une, même si elle est traversée par de multiples chemins.

L’absence de temps, d’un lourd drapé d’histoires à porter sur les épaules.
Pas d’histoires assemblées, tricotées pour les hommes.
L’absence de ressort psychologiquement puissant dont on userait pour grouper le troupeau de fidèles.
Pas de culpabilisation a priori ou ne négociation, ni d’échange dans une économie de l’âme.
Toutes les histoires et tous les schémas psychologiques se jouent et se déroulent pendant l’espace temps de l’assise.

Cette simplicité du Zen en fait une pratique d’enfant.
L’absence de projection extérieure à l’architecture cristallisée en fait une expérience d’adultes.
En disant “Zen”, je parle de la pratique, la simple assise. Pas du bricolage japonisant.

Inversement, les autres traditions comportent toutes leur versant ésotérique.
Quand je dis “Zen”, je dis “le coeur”.
Le coeur de la pratique.

Le zen laisse la place au silence. Les mots n’ont pas de poids. Ils flottent à la surface mais ne peuvent pas s’agréger en imposante embarcation.
Le pratiquant reconnait la présence de ses pieds sur la voie des bodddhisattvas à la justesse des harmoniques qui s’étendent aux confins des univers.
Un sourire imperceptible.


©FJ Dec 2021
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