Le méditant n’a pas a pas attendu ce monde où la numérisation des données est devenue le seul horizon pour entrer dans l’ère / l’aire du virtuel.
Par sa familiarisation avec son monde intérieur, il est devenu capable d’attribuer un indice de qualité au matériel psychique qui tournoie en sa boîte crânienne, comme on le ferait d’une eau de piscine plus ou moins apte à recevoir les baigneurs.
L’objectif ici n’est pas de détailler ces paliers, car ces notes entreraient alors dans un décorticage sans fin : il est toujours possible d’envisager des paliers supérieurs ou des sous-paliers.
Le plus important pour le pratiquant est d’être en mesure d’identifier les premiers paliers comme la limite en dessous de laquelle le matériel psychique n’a aucun intéret, aucune valeur réelle, et ne pourrait qu’alourdir la conscience qu’on lui accorderait pour peu qu’elle consente à fréquenter ces magmas à la fois viles et poisseux.
Prenons l’exemple très conscient de matin lorsque la fatigue est devenue insuffisante pour justifier une nouvelle plongée au royaume du sommeil,
Nous abritons là, à l’esprit, tout un marais poisseux aussi inutile qu’incohérent.
Car à aucun moment il ne s’agit d’une réflexion portant sur des éléments de la journée à venir (le matériel psychique est en roue libre et la conscience (encore endormie ?) quelque peu hypnotisée par les frasques crétines de cette bouillabaisse.
Le pratiquant s’aperçoit qu’il se situe devant un chemin double :
-soit il continue à se laisser ainsi happé par un scénario sans scénariste, et finira par se rendormir d’ennui, à moins qu’il ne se laisse ainsi conter mille fables en une seule.
-Soit il réalise que le premier palier de raffinage de la matière psychique n’est pas franchi.
Alors, il se lève et se met en posture assise.

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