L’Ecoute Vierge

Je me questionne ce soir :
Presque physiquement, je sens l’activité conceptuelle clairement active en haut du crâne, excentrée,
Elle gesticule en bout de ligne dans un chaos énergétique complet.

Il fut une époque où je clamais que l’avantage du bouddhisme sur le christianisme, du moins du Bouddhisme Zen sur le Catholicisme Romain, était la légèreté accordée par l’absence de bricolage et d’enchevêtrement conceptuels.

Cela était faux et ne faisait état que de mes projections sur le Zen pratiqué en d’autres lieux, d’autres temps, et par d’autres.

Mon ignorance a éclaté à mes yeux en observant les autres et moi-même : la densité conceptuelle est équivalente et la sollicitation énergétique est similaire.
La substitution s’opère facilement du fait d’un goût, d’une couleur culturelle différente.
Lorsqu’en Zazen, je me retrouve à comparer ma pratique à celle des autres, celle que les autres prétendent avoir, lorsque je convoque une armada de repères conceptuels pour les plaquer sur l’assise, alors ma modalité de pratique, mon approche spirituelle,est tout autant erroné que lorsqu’en moi tournoient les postulats de théologie catholique.

Le constat ne remet pas en cause la grande qualité des propos de théologie, des maîtres, des prêtres, des académiciens.

Simplement, l’assise, l’écoute de l’assise, me donne à voir que toute cela relève d’un même phénomène, d’un même tapis que l’on déroule et dans lequel on se prend les pieds, encore et encore.
Revenons, au souffle simple à l’Ecoute Vierge.

©FJ Oct 2023
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