Jésus est double ; à la fois parfaitement homme et parfaitement Dieu. Il transparaît dans le court passage du jardin de Gethsémani… « S’il est possible que cette coupe passe loin de moi…, cependant, non pas selon ma volonté, mais la tienne ».
Jésus opère depuis son humanité avant d’aborder, d’investir et de laisser rayonner en lui sa nature divine et de se voir par l’oeil de Dieu.
Par ailleurs, celui que nous voyons par l’oeil de Dieu n’est autre que Dieu lui-même.
Cette double polarité est pourtant illusoire. Au mieux, elle permet un détour schématique d’assurer un objectif pédagogique…
En réalité, le pôle-Dieu englobe tout. De même que la polarité-homme n’est pas vraiment.
Ce regard des profondeurs est celui qui nous appelle lors de la pratique du silence.
Par grâce, le silence s’invite à nous, nous happe au milieu de nos tergiversations égo-centrées pour nous tenir au plus près de Celui qui voit.
Le plus souvent, nous gigotons tellement que nous tombons en chemin et n’avons de cette vision divine qu’une perspective intermédiaire, parcellaire.
Déjà pourtant, le grand décalage, le grand décollement, même infime, s’est réalisé et le souffle peut renaître.
Lorsque tout s’englue, l’âme étouffe, le souffle ne peut s’y glisser.
Et le souffle qui nous envahit subitement, réchauffe notre être et chamboule complètement notre intérieur, ce souffle qui nous donne instantanément la Vie…
Esprit Saint.
May Et Franck Fev 2024
Notes & Silence 