« Ce Jour-là, l’homme se rappellera ».
La compréhension intérieure du Jugement Dernier est une ouverture à la conscience profonde,
une mise à nu de l’ensemble des strates de l’être.
L’Homme est alors face à lui-même, il se voit tel qu’il est
Le jugement dernier est alors un éveil à la globalité de son être, une résorption des épaisses nuées d’inconscience qui occultaient à la fois notre nature profonde (« Dieu se révèle à nous »)
et les caractéristiques réelles de notre âme («nos actes, mots, pensées et leurs conséquences.)
La géhenne, le feu de souffrance, qu’est-ce donc ?
Elle est ce qui advient dès lors qu’il nous est donné de voir cette réalité de notre être lorsque plus un seul des prismes de justification ne tient, que tous les voiles et argumentaires au service de l’égo ont été déchirés, que les piliers et étais de fortune dans les pièces de notre être sont ôtés.
La géhenne est cet éboulement qui advient lorsque les artifices sont dissous par la lumière de vérité (connaissance divine).
Au milieu de tout cela,
Dieu est miséricorde, nous disent les Ecritures.
Dieu est miséricorde,
La miséricorde est Dieu.
Le face à Face avec la réalité de notre être à la faveur d’un repli de l’âme est en soi l’occasion d’un élan de miséricorde, une compréhension par delà les argumentaires, justifications, étais.
La miséricorde est l’embrassade,
Le salut adossé à la géhenne.
Car il faut que tous les voiles de l’âme soient brûlés,
que tous les étais et piliers soient dissous,
que le sol se soit dérobé sous les pieds de l’accusé au Jugement,
pour que la misericorde puisse être acceuillie.
Sans cela, l’homme ira toujours se cacher sous un voile ou derrière un pilier.
(Buisson du Jardin d’Eden où l’Homme se replie lorsque Dieu lui donne à entendre la conséquence de ses actes)
Dieu est miséricorde,
La miséricorde est Dieu,
Par la grace de ce repli,
Par ce jugement,
L’homme, s’il cesse de se retrancher,
entre en miséricorde, entre en Dieu,
entre au paradis, en terre de vérité et d’harmonie
Qu’est-ce que ce qui alimente ces reflexes protéiformes de retranchements (voiles, étais, buissons)
si ce n’est l’égo ?
L’enfermement,
L’enfer de l’internement dans ces strates surfacielles de conscience.
©FJ April 2024
Recueils / Participation/ Groupe De Pratique
