Mon Tout Petit Disciple

Au hasard d’un petit enseignement délivré à mon plus petit disciple, portant sur le non attachement, je relie soudain les mots que je prononce et la situation que je vis. Dans celle-ci, très particulière, la peur, une peur réelle, profonde me hante tout le jour.

Mon emploi, mon quotidien, celui des miens, tout est menace et les issues envisagées pour y parer se bouchent les unes après les autres.

Je ne vois que l’attachement à un status quo, au confort du connu, et la stabilité du ronronnement est la source de cette peur, très forte, physique que je ressens depuis des semaines.

Cette peur était si prégnante qu’elle débordait dans chaque activité, chaque parole, chaque pensée, jusqu’à rendre toute assise authentique impossible.


Je vois au travers mais les mots que je prononce, clairement l’attachement qui le sous-tend l’alimente et le plus petit de mes disciples, le seul, à vrai dire…, en recevant les mots avec tant d’intérêt, devient mon très grand maître.




©FJ Feb 2024
Recueils / Participation/ Groupe De Pratique

12 commentaires

    1. Bonjour Thomas !
      Alors, on se tutoie à la ville et on se vouvoie à l’écran ??
      🙂
      ___
      Merci pour ta lecture …
      Oui, parfois, les blocs s’agencent de telle manière qu’ils laissent passer la lumière.
      L’espace d’un instant.
      Parfois,
      un peu…

      Réaliser qu’au fond du fond, rien n’est si grave.
      Voir que la derrière les peurs supports se cache la peur maîtresse.
      Que tant que cette dernière est présente, les supports s’enchaîneront. (de déchaîneront, même…)

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  1. Hahaha Bonjour Franck tu as raison, je crois bien avoir perdu tous repères, merci de me repositionner 🙂
    Cette peur première, cette peur de tout perdre, je crois que nous l’avons tous en nous. Elle est plus ou moins présente, plus ou moins active selon notre position dans la vie. Elle se rend omniprésente quand le seuil semble atteint, quand on entrevoit cette possibilité d’être entièrement démuni. Ce n’est pas être attaché à un confort, certes ce confort nous rassure et nous permet d’évoluer dans la société, cette peur est simplement primaire : comment pouvoir vivre sans presque rien ? Même en étant détachée de tout confort moderne, cette peur peut être très basique et concrète, réelle : comment subvenir à mes charges, garder un toit, si le peut que j’ai financièrement n’est plus. On peut être très spirituel , avoir la Foi, être imprégné d’une confiance et d’une sagesse intérieure mais cette peur, la seule (avec la peur de la maladie) est la seule qui peut remettre tout notre équilibre en question. Savoir s’en détacher c’est avoir une confiance inébranlable mais parfois notre côté si cartésien bouscule tout. La peur est ce seuil qui nous pousse a agir et nous contraint à nous focaliser sur l’essentiel : qu’est ce qui compte vraiment ? Le soutien, l’amour, la confiance…

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    1. « On peut être très spirituel , avoir la Foi, être imprégné d’une confiance et d’une sagesse intérieure mais cette peur…. »

      oui, exactement.
      Lal foi dans la Providence, Comme tu le suggères à demi-mots : rien de cartésien là dedans.
      Cependant ,en se plaçant à un autre niveau,
      il n’y a rien de cartésien non plus dans le refus de se laisser, s’abandonner, se « soumettre » à la Providence.

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    2. C’est vrai que l’assise permet ce recul premier.
      fondateur, père de toutes les réalisations.
      LE nez dans le guidon de la vie-hors-assise, lui, ne permet rien, si ce n’est une souffrance continue et inutile, résultat d’un plat d’illusion dont on se repaît encore et encore.
      Mais elle ( l’assise) n’est que le premier pas;

      Je pense à la citation de Pascal : tout le malheur de l’homme vient de son incapacité à rester assis seul dans sa chambre (en substance)

      Je sais que tu n’aimes pas lorsque je cite X ou Y,
      Mais qu’y puis-je si leur mot reflètent mieux le contenu de mon coeur que les mots que j’y poserais tout seul.
      [point d’interrogation rhétorique]

      A bientôt, Thomas..

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      1. Le changement s’opère déjà et j’ai compris que ta sincérité se reflète aussi dans les mots des autres en supplément de tes propres mots. Je te laisse ETRE, c’est par ce biais que la connaissance, l’apprentissage s’opère en moi.
        Merci Franck, bon dimanche et à bientôt.

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  2. Oui c’est exactement cela Franck, l’abandon de soi vers cette providence qui ne s’explique pas, s’y soumettre. Un acte que l’on a pas forcément connu, ni appris mais vers qui l’on marche en s’abandonnant naturellement, et laisser derrière soi nos fausses croyances.
    Tu bouscules Franck… Et je viens ici répondre à un sujet vu ailleurs sur le changement, ce changement qui s’opère alors que , peut être nous ne l’avions pas demandé pensant être dans une vérité qui nous plaisait, mais le changement, via un « élément » extérieur, vient bousculer et ouvrir en nous un chemin jusqu’alors non emprunté et où le sentiment de peur peut être perçu. La peur et le changement sont étroitement liés et peuvent être salvateurs garce à cette Providence…

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    1. Oui la peur acceptée, observée, transformée en moteur de changement…
      La tension sous jacente, permanente donc invisible souvent, se désamorce et laisse advenir
      la Providence.
      Ce qui ‘provide »…fournit le « pain de ce jour
      « .

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  3. J’ai bien mangé, le repas était délicieux, merci pour ta nourriture spirituelle. Nouvelle gastronomie, nouvelle saveur, l’esprit va s’y habituer, va l’assimiler aujourd’hui, en douceur, et en redemandera demain pour qu’il soit quotidien. 🙏🏽🙂

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