Dans mon corps, un lotus

Je ressens très profondément la pensée en tant que phénomène psychique, comme une manifestation (au sens d’une apparition transitoire).

Elle cristallise et densifie de manière momentanée une énergie. Elle agrège des éléments éparses. Cela m’apparaît comme une processus de hacking, un acte de piratage, un détournement du flux de conscience, quelques débris jetés dans le ruisseau pour créer une flaque, qui avant de se laisser submerger laisseront croire à la présence d’une flaque.
Parfois, au lieu de débris jetés par les vents, ce sont des pierres issues d’un éboulement.
Le ruisseau alors n’est plus visible et le voyageur croira au lac.
L’assise émiette les débris et dissout les plus grosses pierres.
Le temps…

Dan mon corps, un lotus…
J’entends que le phénomène-pensée n’est pas la nature de la conscience.
Si la loupe concentre les rayons lumineux au point de parfois consumer des forets entirères, le rayon concentré n’est pas la lumière. Pour autant le rayon concentré est aussi la lumière, comme la flaque est l’état du ruisseau à un instant donné.
Je sais qu’elle n’en est pas le cœur et que les stagnations/concentrations, sont les lieux où l’on cultive la souffrance.
Par ignorance, ils deviennent parfois les lieux d’enfermement, les uniques modalités de notre expérience.
La libération de ces enfers, se trouve sur un coussin de graines, d’herbe, de paille, de tissu…
Pas dans un carnets de mots.

©FJ May 2024
Recueils / Participation/
Groupe De Pratique

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