La conscience est malléable. Elle est le moule de l’extérieur (un contexte, une grâce, un enseignement) et de l’intérieur (pratique, position particulière)
Les deux modalités d’action sur la structure de la conscience ne sont pas cloisonnées, l’extérieur et l’intérieur interagissent.
Lorsqu’ à la faveur d’un contexte où vient s’épanouir une pratique, par exemple, la conscience prend une forme favorable. Elle se glisse alors dans une des points de communication entre les mondes et parvient de l’autre côté.
Imaginez que vous vous promeniez dans une rue 1000 fois empruntée et que soudain, alors que vous vous arrêtez pour refaire votre tour, ou ébloui par un reflet de soleil sur une vitre battante, ou alerté par une scène anodine…
vous remarquiez un passage étroit, ouvrant sur une cour où les couleurs et les formes semblent celles d’une autre ville.
Alors que vous vous engagez dans ce passage, il devient clair que vos épaules, votre bassin touchent de part et d’autre les parois de l’étroite allée.
Spontanément, vous pivotez et allez à la rencontre de la cour en marchant de profil, croisant ainsi les jambes afin d’y parvenir.
Ce pivotement spontané est le passage de conscience.
(Imaginez encore : une pièce qui tombe de votre poche et se met à rouler sur son arête,
Vous la poursuivez et tendez la main pour l’attraper. Alors qu’elle rencontre les grillages d’une plaque au sol, ceux-ci modifient légèrement son axe de déplacement, suffisamment pour permettre son passage au travers de la grille….)
Ces ruelles sont les points de contact, de superposition entre les mondes. Ce pivotement est le résultat de votre pratique, l’action de la grâce extérieure, la rencontre entre votre pratique et la grâce extérieure,
L’expression de votre sensibilité,
La poésie des profondeurs.
©FJ August 2024
Recueils / Participation/ Groupe
Whatsapp

Si beau et si vrai
J’aimeAimé par 1 personne
Merci à vous pour cette lecture…
Très bonne journée
J’aimeJ’aime