Misère De L’Errance

Lorsqu’ il est dit de Dieu qu’il est la « Vérité Eclatante » (S. 24, 25), juste après la condamnation au « terrible supplice », ( S.24, 24), cela n’est pas le fait d’une Dieu lointain qui décide de ton châtiment.
Dieu est, te dit-on, la Vérité Eclatante, celle qui se voit, l’éclosion de ce qui est.
Dieu est le Réel qui se déploie.

Aussi, lorsqu’il est dit que ton comportement te conduira au châtiment terrible, celui-ci ne sera pas le fait d’un dieu appliquant une sentence mais bien le résultat de ton comportement lui même…les conséquences amenées par celui-ci, les conséquences programmées par ton comportement inconscient. Tu te condamnes à la pire des misères pour ton âme, la misère de l’errance.

Dire alors : « Dieu ceci, Dieu Cela » est une recours à une scénarisation dualiste, aux vertus indéniablement pédagogiques.

Une fois ce détour narratif emprunté, dès lors que tu as choisi la voie du langage, il faut l’abandonner et le rappeler que ce que l’on nomme ici « Dieu » est la force inhérente du déroulement du réel.
Par tes actes dans ce réel, tu te condames. Je pense ici aux premiers versets du Dhammapada : « aussi sûr que la charrue suit les boeufs » qui la tractent, cette conséquence omniprésente te parle en amont de chaque acte, parole, pensée et te demande si tu es prêt à dérouler les conséquences du fil que tu tiens entre tes doigts.

©FJ OCT 2024
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