N’y aurait-il pas une dimension prophétique au psaume 55 ?
Extrait :
« En effet, il n’y a pas de changement en eux, ils ne craignent pas Dieu.
Il porte la main contre ceux qui étaient en paix avec lui. Il viole son alliance.
Sa bouche est plus douce que la crème, la guerre est dans son cœur, ses paroles sont plus onctueuses que l’huile, mais ce sont des épées dégainées…
Remets ton sort à l’Éternel et il te soutiendra ; il ne laisse jamais trébucher le juste. »
Lorsque ces forces perfides lorsque les duplicités sont relâchées, sont en roues libres, tel que c’est le cas à travers ce psaume, tel que c’est le cas au travers de ce monde, ce n’est pas moi, ce n’est pas toi qui sommes assez puissants pour outre-passer, pour faire plier ces forces en mouvement :« Remets ton sort à l’Éternel et il te soutiendra » .
Même mouvement intérieur : celui de l’Assise.
D’ailleurs il n’y a pas d’autre Assise au final que l’Assise intérieure.
Remets ton sort….
Dans les magazines féminins lus sur la plage, on dit : « Lâcher prise ». Ce serait un tout petit échauffement. Ce serait une pompe qu’on réalise avec les genoux posés au sol ; ça va dans le bon sens, mais cela ne sert, en soi, ,pas à grand-chose.
C’est mignon. Tellement mignon que c’en est presque ridicule.
« Lâcher prise » c’est encore toi qui fais quelque chose pour toi, ce n’est pas cela le mouvement intérieur, le retournement, le Salut, l’Éveil… Ce n’est pas « Lâcher prise », c’est « Remets ton sort à l’Éternel », « appuie-toi sur la seule chose fiable ».
« Il ne laissera jamais trébucher le juste ». Le juste est ce qui en toi ne trébuchera jamais. Ce qui est en toi est membre du peuple élu, ce qui est en toi est déjà éveillé.
Ce qui ne peut pas trébucher, ce qui advient lorsque tu « remets ton sort à l’Éternel », alors ton triste sort cesse d’être triste.
En amont du passage commenté, le Psaume 55 dit :
« Je ne vois dans la ville que violence et querelle.
Jours et nuits, elles font le tour de ces murailles.
L’injustice et la misère y habitent.
Les crimes sont au milieu d’elle.
La fraude et la tromperie ne quittent pas cette place »
La ville, les murailles, le tour des murailles…
Chacune des portes de ces murailles sont nos sens. Par où le trouble rentre, ce que l’on veille comme du lait sur le feu, lors de l’assise, de la prière.
Jours et nuits, elles font le tour de ces murailles. Les laisses-tu rentrer ? Une fois qu’elles sont rentrées, que fais-tu ?
La pire des configurations étant de les laisser rentrer sans même les voir rentrer : l’ignorance total. L’ennemi intérieur est partout et à aucun moment tu n’es capable de voir que c’est ton ennemi.
Comme le dit le psaume un peu plus loin, il s’agit de quelqu’un que tu pensais être ton ami :
« C’est toi, un homme de mon rang, toi, mon confident et mon ami. Nous vivions dans cette douce intimité, avec la foule de Dieu ».
l’Ami/ traître=définition de l’ennemi intérieur : Qui est-il au dedans, qui est il au dehors ?
Quelle est la forme qu’il prend autour de nous ? Écoutons sa voix mielleuse, écoutons ses manières. Écoutons avec quel acharnement il dit vouloir notre bien.
©FJ Nov 2024
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