Quand le temps est étrange et le nuage lourd,
Et que le vent absent dans le silence gronde,
Les gens marchent, ignorant la fureur des murs sourds
Qui transpirent nos pleurs et nos terreurs immondes.
Quand la lune entr’ouverte éclipse les espoirs,
Que le noir imparfait pourrait laisser renaître
Les lueurs dans les cœurs mais que bientôt le soir
Décapite en douceur l’innocence champêtre,
Je me refuse à croire comme tous ici bas
Que c’est le dernier soir où le vent jaillira.
Je l’attends et le crains dans l’odeur inconnue
Que répand l’air du temps, qu’amènent les premières crues.
NiDr
