Il arrive que les cailloux du fond de la rivière soient remués par la vigueur du courant.
Alors, certains remercient l’eau pour les avoir laissé voir au travers d’eux et les avoir délogés de leur ensablement.
D’autres se prennent pour la force du torrent et s’amoncellent en chapelles. Ils prêchent au gravier stupide, aux poissons qui passent. Mais surtout, ils prêchent pour eux-mêmes.
Seul le caillou mobile, flottant au gré des flots, pourrait leur poser la question de savoir pourquoi il est si important pour eux de s’entendre prêcher.
Franck
