Rhétorique pastorale et Soul Management Techniques

J’ai beaucoup de difficultés avec le ton incantatoire assez caractéristique du néo-pseudo-protestantisme anglo-saxon…j’y vois une double vulgarité.

Sur la forme : racoleuse, digne d’une animation commerciale de dégustation-saucisse au supermarché du samedi matin.
Sur le fond, et les artifices rhétoriques employés : tendance au binaire ultra-polarisé, absence de nuance et de place à l’écoute.

A la relecture de ces lignes, je m’aperçois qu’il s’agit ici de ressorts qui ne se cantonnent pas au domaine de la religiosité, mais s’appliquent également aux évolutions politiques, inter-relationnelles, professionnelles…
Pourrait-on s’accorder à dire que le recours, fortuit ou calculé, à un accroissement de la vulgarisation participe à l’optimisation des processus.
La finalité est bien la consommation… du hamburger, de l’idéologie, de la croyance…
Qu’importe si celle-ci est nuisible pour la santé physique, mentale, ou spirituelle ?
Qu’importe si celle-ci est erronée ?
L’élargissement des volumes garantit le rendement.
L’appauvrissement du corps des messages facilite le contrôle.

Pour ce qui est de la sphère qu’il conviendrait ici de nommer « du management d’âmes », plutôt que « spirituelle », il est profondément regrettable. que ces stratégies de communication soient aujourd’hui légion.

En effet, leur efficacité numéraire leur assure un passage toujours plus large vers les courants de pratiques autrefois exemptes de ces recours pathologiques à l’anaphore, à la menace, à la division des champs d’hommes entre ceux qui sont du bon côté du cours d’eau… et les autres.

Faudrait-il rappeler aux tricoteurs hurlants, que le cœur des pratiques spirituelles est tourné vers l’inclusion, vers la non-différenciation entre les saints et les autres.