A chaque instant, la possibilité de déposer le poids des conceptions passées.
Celles que nous avons empilées, accumulées jour après jour.
A chaque instant, elles pèsent sur nos épaules, alourdissent nos journées.
Avant de s’en délester, il faut cependant qu’elles puissent être identifiées.
C’est ici que les pratiques méditatives offrent leurs outils ancestraux. Elles sont ce qui nous permet d’avoir prise sur ces matière psychiques.
Par les lumières qu’elles apportent, il nous est donné d’observer ce qui englue notre expérience de vie.
Quoi que l’on fasse, quelle que soit la réalité que nous traversions, il s’agit toujours d’expérience de vie, passée au filtre de nos perceptions.
A chacune de nos réactions, ces filtres perceptifs se densifient un peu plus et les réflexes comportementaux se fluidifient.
En dehors de ce processus d’observation, en excluant la grâce, qui, par essence ouvre les portes sans prévenir, point de salut.
Il n’y a rien à croire. Bien au contraire, il s’agit d’arrêter de croire.
Ne plus croire que ce que je traverse est tel que je le perçois,
C’est mettre un pied dans la terre de liberté.
C’est la reconquérir à chaque fois, sans jamais la posséder.
La seule propriété que nous ayons est subie. Nous sommes les artisans de notre propre frontière. En permanence, nous la plaquons entre ce qui est, et ce que nous expérimentons.
Les frontières de nos perceptions, tout comme les frontières géographiques, n’ont aucune existence autre que celle que nous leur attribuons.
De l’une comme de l’autre dépend pourtant l’entièreté de nos décisions, personnelles ou politiques.
©FJ sept 2018
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