Sentiment de mal-être diffus.
A marée haute, ne redescend pas.
Aucune image, ni origine,
Une tristesse lourde et sourde
s’est infiltrée dans mes tissus
comme l’eau montante dans les structures sableuses.
L’irréalité, sans formes de pensée
se dévoile assez facilement
Mais ici, point d’images réminiscentes, ni de liens établis.
Ouvrir les yeux la nuit et rentrer dans une pièce à l’odeur rance et oppressante
sans savoir ce qui s’y trouvait auparavant et a pu causer ces effluves persistantes.
Bien que présente et infiltrée, cette eau stagnante de l’émotion
est tout aussi illusoire que la pensée qui aurait pu flotter à sa surface.
Le sable mouillé rend difficile le diagnostic de l’illusion.
Par vases communicants, l’encre du stylo l’assèche un peu déjà
et je pressens que dans quelques minutes, j’ignorerai jusqu’à l’humidité du sable.
L’émotion repart, avec la marée descendante,
et j’en oublie le goût amer.
Franck Joseph
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