Note préalable : Je parle de musique classique car il s’agit de celle ayant été à l’initiative de cette pratique. Il se peut donc fort bien que cette forme s’y prête assez naturellement.
Aujourd’hui que j’y réfléchis, je pense que cela est dû au non détournement de l’expression artistique, au sens large, qui est au cœur de l’approche de la musique dite classique…
Cette conclusion permet donc sans difficulté d’étendre l’exercice au jazz ou encore au musiques du monde…entre autres.
Il n’est peut-être pas mal avisé de ne pas s’y essayer sur des supports audio de type pop markétés, dont la visée me semble plus pernicieuse…
Cette recommandation n’est que le fruit de mon expérience et ne saurait être tenu pour affirmation irrévocable. Il est en effet possible que le lecteur/ auditeur ait de plus grandes facilités à déjouer en amont les programmations psycho-langagières contenues dans ce type de matériel.
La musique classique par la passion qu’elle dégage permet de pratiquer le non- attachement.
Choisissons le morceau (quelques idées en bas de page…)
Installons-nous dans une posture propice. Comme d’habitude : droite, non rigide…enfin, faisons au mieux selon que l’on soit tranquillement sur un coussin de médiation dans sa chambre, dans une salle d’attente avec un lecteur dans les oreilles, ou comme lors de l’écriture de cette publication, coincé sur un parking en voiture avec radio Klara.
A l’écoute, profitons de la beauté de l’instant unique, de la manière qu’a ce flux audio de s’infiltrer en nous et d’y colorer l’âme aux poussières de couleurs.
Écoutons sans pour autant nous laisser emporter, retourner par les vagues et leur creux.
Apprécions le beau sans que le beau ne nous renverse.
Comme la vie aux mille replis, la musique scintille en nous.
Ses charmes de textures, ses paysages qui défilent nous enchantent sans jamais nous dérober à nous-mêmes. Elle nous traverse sans nous divertir.
Elle crépite de magie mais jamais n’étouffe le feu éternel.
Tout cela n’équivaut pas à refuser de ressentir, ni à se laisser abîmer dans les abîmes de l’émotion débridée.
Trouvons la fréquence intermédiaire.
Cet exercice permet d’observer les mouvements de notre matériel émotionnel, d’y voir les amplitudes se déplier. Le méditant (classique) ne fait à vrai dire rien de très différent.
Il pratique sans médias extérieurs désignés, voilà tout.
Il s’assoit et accueille le monde intérieur, extérieur.
L’exigence de l’assise donne ainsi lieu à des observations plus fines. Egalement, contrairement à la pratique suggérée ici où l’écoute est initiée par un morceau choisi (ou à défaut, que sur lequel on choisit de pratiquer par ce qu’il se présente à nous), l’assise n’offre pas cette option.
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Franck Joseph
©FJ June 2019
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